Module n°15

Nous ne connaissons pas encore l'ampleur des effets à prévoir, mais ce dont nous sommes sûrs désormais, c'est que le changement climatique est en marche. Ainsi, comment adapter notre manière de jardiner ? Quelles réponses nous apporte la permaculture ? Abordons cela dans ce dernier module !
Bonne lecture !

Module n°15 : s'adapter face au changement climatique

Partout dans le monde, et ce depuis quelques décennies, des changements de climats se ressentent et s'observent. Cela a commencé au plus près de l'équateur, où certains parcours de transhumance ont vu leur quantité de fourrage disponible diminuer d'année en année. Plus les années passent, plus les changements climatiques frappent nos climats tempérés. Les périodes de sécheresse sont de plus en plus longues, et en conséquence, les interdictions d'arroser sont de plus en plus nombreuses. Pour s'adapter à ce changement, plusieurs solutions s'offrent à nous, jardiniers amateurs.

Ces solutions, nous les avons pour la plupart déjà évoquées dans cette formation. Nous insisterons donc une dernière fois sur la manière dont les principes de la permaculture apportent des réponses concrètes et pertinentes aux enjeux de demain !

Agrader les sols

Favoriser l'aggradation des sols leur permet d'être plus résilients face aux intempéries : un sol vivant et couvert absorbe beaucoup mieux l'eau qu'un sol travaillé, érodé. Pour mieux vous rendre compte de la différence, nous vous invitons à visionner cette vidéo de la Ferme de Cagnolle

Installer des niches écologiques

Une biodiversité abondante et épanouie favorise la résilience face aux aléas.

Miser sur la diversité

En multipliant les espèces et les variétés cultivées, on s'assure que certaines produisent. Par exemple, en prenant des variétés de pommes aux floraisons différées, on s'évite une gelée tardive qui détruirait toutes les fleurs de notre seule variété de pommes à floraison précoce.

Une gestion de l'eau réfléchie

C'est selon nous une des choses les plus importantes : les pluies sont réparties dans l'année, et plus concentrées sur certaines périodes. Elles sont en plus de moins en moins importantes. Cela va certainement malheureusement continuer d'empirer... Ainsi, il est important de travailler sur son volume de stockage. Avec des gouttières dérivées et une bonne surface de toit par exemple, on peut récupérer plusieurs mètres cubes en quelques dizaines de minutes d'orage. Il faudra également, le plus possible, avoir un volume tampon important : plus les cuves sont grandes, plus elles permettent de tenir longtemps dans l'été, en attendant l'orage qui viendrait remplir une seconde fois nos réserves...

Adapter nos choix de variétés

Utiliser des variétés anciennes adaptées à nos terroirs est pertinent. Néanmoins, il ne faut pas s'empêcher de tester de nouvelles variétés. En effet, on peut se diriger vers des variétés aux feuilles fines, moins sensibles à la chaleur et perdant moins d'eau au travers de l'évapotranspiration. Les variétés italiennes de tomates par exemple, comme les 'Roma' que nous utilisons dans notre potager pour faire des sauces réagissent très bien face aux températures estivales.

Créer des zones de mi-ombre

Ombrer des zones du potager permet de protéger des fortes chaleurs les plantes les plus sensibles. Nous avons déjà développé cela dans le module n°2. Il existe deux principales façons de créer de l'ombre au potager :
À moyen terme, nous pouvons installer des arbres au feuillage fin directement aux abords des planches de culture, comme des pêchers par exemple.
À court terme, nous pouvons installer des plantes à hautes parties aériennes comme le maïs ou le sorgho en les semant en poquets un peu partout dans le potager. Cela permet ainsi de créer des zones de mi-ombre rapidement dans la saison, pour l'arrivée de l'été.

Un pas de plus vers les plantes vivaces et leurs écosystèmes

Les plantes vivaces peuvent véritablement nous sauver la mise lorsque les plantes annuelles ou bisannuelles n'ont pas résisté à un aléa climatique. Les plantes vivaces sont effectivement généralement plus résilientes et rustiques. On peut ainsi essayer, au fil des années, d'installer de plus en plus de plantes vivaces pour remplacer certaines plantes annuelles sensibles. Vous pouvez tout à fait cultiver des plantes vivaces comestibles, sans forcément les manger : elles seront néanmoins présentes le jour où un aléa climatique grave viendra ruiner vos cultures annuelles habituelles...

On peut aussi se tourner vers des méthodes résilientes comme la création d'une forêt-jardin ! C'est en fait la meilleure façon de s'adapter au changement climatique...

Pour aller plus loin, nous vous recommandons le livre « Permaculture en milieu tempéré » de Franck Nathié : une véritable mine d'or d'informations !

Alors, comment allez-vous gérer le changement climatique au sein de votre potager ?

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaire !
Merci infiniment d'avoir suivi cette formation... Nous espérons grandement qu'elle a répondu un maximum à vos attentes. N'hésitez pas à nous faire un retour par mail ou ci-dessous ! 

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