Les techniques de jardinage
Les techniques de jardinage
Compostage, fertilisation, désherbage, pralinage et protection de vos plantes, suivez les bonnes techniques de jardinage.
Quels légumes cultiver sur mon balcon ?
Récolter ses propres légumes, qu'on a vu grandir au fil des jours est toujours très satisfaisant. Une activité ludique et éducative pour les enfants (et les plus grands) qu'il est possible de faire même lorsque nous n'avons pas de grands espaces à disposition !
Découvrez une sélection de légumes facile à cultiver sur votre terrasse ou votre balcon et quelques conseils pour réussir vos plantations. A vous les belles salades garnies et colorées !
Voici le top 5 des légumes à cultiver en pot, jardinière ou bac, sur votre terrasse ou votre balcon :
Les tomates :
Choisir une variété naine idéalement de tomate cerise.
La plantation et la culture en pot s'adaptera parfaitement à votre terrasse.
L'important est d'avoir un bon ensoleillement
Les haricots verts :
C'est un légume très simple d'entretien et facile à cultiver
Choisir une jardinière ou un bac suffisamment profond pour la plantation (minimum 30 cm).
Bien penser à placer un treillis (le long d'un mur par exemple)
Les laitues :
Il s'agit d'un légume très facile et rapide à produire en bac ou en jardinière
La laitue nécessite une profondeur de terreau modérée, cependant elle a besoin de largeur. Penser à garder 10 - 12 cm entre vos plants et effectuer un repiquage pour encore plus de récolte !
Les poivrons :
En pot, leur culture ne pose aucun problème : veiller toutefois à une profondeur minimum de 30 cm, avec une terre bien drainée et de l'engrais.
Ce légume nécessite beaucoup de soleil et de la chaleur pour pousser correctement.
Les radis :
Parfaitement adapté à la culture en pot : 15 cm de profondeur sont suffisants.
Penser à leur laisser un peu de place pour pousser.
Quelques conseils et astuces :
Attention aux bacs à réserve d'eau : l'excès d'eau est tout aussi préjudiciable que le manque d'arrosage. Si votre plantation est dans un bac de ce type, soyez vigilant sur ce point.
Vérifiez que vos pots soient bien percés et bien drainés dans le fond afin d'évacuer l'excès d'eau issu de l'arrosage
Attention à l'exposition : comme
dans un potager traditionnel, les salades ont par exemple moins besoin
de soleil que les tomates. Avant d'effectuer vos plantations, observez
l'exposition de votre balcon tout au long de la journée. Cela vous
aidera à positionner au mieux vos cultures.
Quels fruits cultiver sur mon balcon ?
Après les légumes, découvrez le top 5 des fruits à faire pousser sur son balcon ou sa terrasse (Lire l'article ici)
Pour rappel, comme les plants de légumes, vos cultures fruitées auront besoin de beaucoup de soleil pour pousser de manière optimale. Pensez également à prévoir des pots ou bacs de contenance importance, avec un fond drainant pour vous assurer de beaux fruits !
Voici le top 5 des fruits à cultiver en pot, jardinière ou bac, sur votre terrasse ou votre balcon
1/ La fraise
Simple à cultiver et ce, dans de nombreux types de contenants, la fraise est en 1ère position de ce classement. Il suffit d'un sol légèrement sableux et drainant, du soleil et le tour est joué ! Choisissez votre variété préférée et commencez vos plantations ! Attention aux variétés remontantes ou non-remontantes !
Le saviez-vous ?
Lorsque l'on parle de fraisiers remontants ou non-remontants, il ne s'agit pas d'une caractéristique de pousse ou de hauteur du plant, mais de sa fructification !
Remontant : plusieurs récoltes dans la saison (entre Mai et Juin et début de l'automne)
Non-remontant : une seule grosse fructification pendant 3-4 semaines entre juin et juillet avant de se mettre en pause.
2/ La groseille
La plantation du groseillier doit être réalisée dans un pot ou bac d'au moins 30/40 cm de profondeur.
L'idéal étant de mélanger des variétés afin de rendre la pollinisation encore plus efficace ! Selon la variété choisie, il faudra installer le bac ou pot le long d'un mur pour prévoir un palissage.
3/ La myrtille
Petite particularité de cet arbuste qui produit les délicieuse baies violettes : il s'agit d'un arbuste de terre de bruyère*, comme le Camélia ou encore l'Hortensia. Il ne faudra pas le mélanger avec d'autres types d'arbustes fruitiers.
Tout comme le groseillier, l'idéal est de planter différentes variétés, dans un bac qui soit plus large que haut, et toujours avec une bonne couche d'éléments drainants dans le fond, tels que des billes d'argiles.
4/ Le raisin
Une belle grappe à portée de main sur son balcon, c'est possible ! Sous certaines contraintes évidemment : tout d'abord la taille du contenant ! En effet, la vigne est un arbuste au système racinaire profond. Plus il a de place pour se développer mieux c'est.
Pour
obtenir un arbuste de taille équivalente à une vigne plantée en pleine
terre, prenez un bac de 100 L, rempli de 50% de terreau et 50% de terre
de jardin.
Pensez à protéger le pot en cas de température négative.
5/ Le kiwi
Nous terminons ce classement avec un touche insolite ! Le kiwi qui se prête parfaitement à la culture en pot. Avant même de parler de plantation, le choix de la variété est déterminant. Nous vous conseillons une variété auto-fertile*. Si vous choisissez une variété classique, sachez qu'il vous faudra faire l'acquisition d'un plant mâle et de 3 plants femelle avec une distance d'au moins 2m50 (idéalement 3 m) entre chacun, sans quoi vous n'aurez aucune chance d'avoir un fruit.
La taille du contenant doit être supérieur à 40 cm et son exposition doit être très ensoleillée. Le sol doit être gardé frais, donc attention à l'arrosage ! Veillez également à le protéger en cas de grand froid. Le plus dur sera finalement d'attendre : environ 3 ans pour la première fructification.
*La minute Quésaco :
- Terre de bruyère : Lorsque l'ombrage provient d'une végétation environnante de conifères principalement, la terre est très souvent acide et peu minéralisée. Elle s'apparente à de la terre de bruyère. La terre de bruyère est un amendement organique à la fois acide, dont le pH est voisin de 4 ou 5, et léger, perméable. Elle est extraite de forêts ou déchets forestiers, et contient beaucoup de sable.
- Auto-fertile : Un arbre fruitier auto-fertile est un arbre dont les fleurs assurent elles-mêmes leur fécondation à partir de leur propre pollen.Même si cela peut qualifier d'autres végétaux, ce sont surtout les arbres fruitiers qui sont concernés : kiwi, pêcher, cognassier, figuier... Le contraire d'auto-fertile est auto-stérile.
Bien tailler ses végétaux
« Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars ». Pour un jardin beau et net avec des plantes en bonne santé, lancez-vous dans une mission de taille de vos végétaux.En effet, cette tâche d'entretien a plusieurs objectifs :
Donner une forme harmonieuse et équilibrée à la plante ou une toute autre forme issue de votre imagination et de vos qualités artistiques ! Attention toutefois à ne pas aller jusqu'à risquer la rupture d'une tige ou d'une branche !
Supprimer les branches malades ou mortes (à cause de la maladie du chancre* par exemple) ou celles qui frottent l'une contre l'autre
Faire en sorte que la lumière et l'air circule bien entre les tiges et branches. Imaginez qu'un oiseau puisse être capable de traverser l'arbre sans que ses ailes ne touchent une branche !
Retrouvez ici nos conseils jardin pour initier la taille de vos arbres et arbustes.
Quelques règles de base à appliquer rigoureusement !
1/ Utiliser un sécateur de qualité et bien aiguisé : prendre soin de le désinfecter au vinaigre entre chaque plante pour ne pas risquer de transmettre des maladies. Les bonnes pratiques sanitaires sont aussi valables avec les plantes !
2/ Ne jamais tailler en période de gel : la plante aurait du mal à cicatriser et il y aurait donc risque de maladies. Le mois de mars reste la meilleure période pour tailler.
3/ Tailler avec modération : ne pas oublier que dans la nature, il y existe de beaux arbres et arbustes sans aucune intervention humaine.
4/ Tailler toujours au-dessus d'un œil (un bourgeon) dirigé vers le bas et vers l'extérieur de la plante : cela l'incitera à pousser vers l'extérieur
5/
Pour tailler une tige au départ d'une autre branche, effectuer la coupe
juste au niveau du bourrelet : elle cicatrisera plus facilement, d'où
le nom donné à cette zone de la branche : « bourrelet cicatriciel ».
Plus près de la branche, elle cicatrisera mal ; et trop loin, ce sera
inesthétique : comme un porte manteau
Bonus : Les astuces du jardinier
- Après une taille de branche d'un diamètre supérieure à un pouce : utiliser un mastic à cicatriser ou de l'argile comme pansement, pour éviter les maladies.
- Profiter de la taille pour éliminer les fruits momifiés restés dans l'arbre et qui sont de potentiels foyers de recontamination.
- Après la taille de vos vignes : conserver les rameaux découpés, les laisser sécher et s'en servir pour vos barbecues cet été. À vous les grillades !
- Après la taille de vos rosiers et lavatères vivaces : conserver le reste de tiges découpées et constituer un petit tas au pied d'un arbre pour en faire un refuge à insectes auxiliaires. Cela créera ainsi une mini-faune, qui aidera le jardinier à réguler les populations d'insectes nuisibles comme les pucerons par exemple.
*La minute Quèsaco ?
la maladie du chancre :maladie due à des champignons ou des bactéries,envahissant le bois des arbres vivants pour, petit à petit, les détruire.
Les symptômes d'un chancre sont plus ou moins similaires commençant par une tache brunâtre et concave sur l'écorce suivie de boursouflures conduisant à l'éclatement de l'écorce, à la formation de crevasses dues à la nécrose du bois sous-jacents accompagnées souvent d'écoulement de gomme. Il touche principalement les arbres fruitiers, les conifères et rosiers.
Comment fertiliser le sol du jardin ?
L'eau n'est pas le seul élément indispensable pour les plantes. Le sol de votre jardin contient des éléments vitaux que les racines iront puiser pour permettre à vos cultures de se développer.Cependant, ces réserves en éléments nutritifs ne sont pas infinies... Le sol aura donc tendance à s'appauvrir au fil du temps, à cause notamment des phénomènes d'érosion et d'exportation dû aux récoltes. Il est donc capital d'entretenir la fertilité de la terre en la nourrissant régulièrement. Car, un sol fertile permet d'assurer la croissance de vos plantes en leur donnant les moyens de se défendre contre les parasites et de résister aux aléas climatiques.
Les 3 piliers de la fertilisation
Fertiliser un sol c'est optimiser son apport en éléments nutritifs pour vos plantations. Pour y parvenir de manière efficace, vous devrez prendre en considération 3 piliers fondamentaux. Si l'un d'entre eux manque, le système fonctionnera mal et la plante en souffrira. Elle deviendra alors beaucoup plus vulnérable aux maladies et aux attaques d'insectes et autres ravageurs.
L'amendement organique ou minéral
L'apport
d'amendements est utilisé pour équilibrer la nature du sol afin qu'il
offre le meilleur environnement possible au développement de vos
cultures. Pour ce faire, vous devez tout d'abord bien connaître votre sol. Est-il argileux, sablonneux, limoneux, ou calcaire ?
Ce n'est qu'après avoir répondu à cette question que vous pourrez
identifier ses caractéristiques et lui donner les apports organiques ou
minéraux nécessaires au maintien, ou à l'amélioration de ses fonctions
nutritives.
Les fumiers d'animaux d'élevage et les compostés sont les principaux amendements organiques. D'autres matériaux comme, la paille, les écorces ou les composts de déchets verts peuvent aussi être utilisés. Vous devrez les incorporer à la terre à l'automne ou au printemps. Une fois associés à la terre, ils vont reconstituer le stock de matière organique et l'humus du sol.
En
effet, pour être suffisamment fertile, un sol doit contenir un minimum
de 3% d'humus. Cette matière organique fournit les principaux éléments
nutritifs et permet le développement de la vie microbienne indispensable
à la croissance des plantes.
Avec le temps, l'humus se transforme dans le sol (2% par an) par le
phénomène de minéralisation. Si aucune fertilisation organique n'est
appliquée, cela entrainera des conséquences négatives, telles que :
- Le risque de compactage du sol.
- Le phénomène de croûte de battance.
- La difficulté pour le sol de stocker l'eau et les éléments nutritifs.
La stimulation des racines
Si
les racines des plantes de votre jardin sont peu développées, le volume
de terre qu'elles vont explorer sera faible. Par conséquent, vos
plantes n'auront pas accès à une quantité suffisante d'eau et d'éléments
nutritifs et cela pourrait nuire à leur bonne croissance, notamment
lors des périodes de sécheresse.
Pour éviter ce problème, utilisez un stimulateur de croissance racinaire
à base d'Osiryl. Ce produit, d'origine 100% naturelle, stimule la
croissance des racines et s'utilise à la plantation et en entretien.
Offrant des résultats visibles dès 4 jours, le stimulant à base d'Osiryl
respecte l'environnement et est utilisé en agriculture biologique.
L'apport en engrais
Pour
renouveler les éléments puisés tout au long de l'année et enrichir la
terre de votre potager, vous aurez besoin de réaliser une fertilisation «
d'entretien » par des apports d'engrais simples ou d'engrais organiques
naturels.
Les engrais sont composés de plusieurs éléments qui vont nourrir le sol et, par conséquent, vos plantes.
- Azote (N) : C'est l'un des composants majeurs des êtres vivants, et donc des plantes. Un manque d'azote se traduit chez la plante par une couleur pâle du feuillage et une croissance ralentie.
- Phosphore (P) : Il joue un rôle au niveau des transferts d'énergie dans les cellules et agît sur la mise à fruits et la croissance racinaire.
- Potassium (K) : Il joue sur la coloration et le goût des fruits. Il réduit la transpiration et augmente la résistance au froid, aux maladies et aux insectes.
- Calcium (Ca) : Il accélère la maturation des fruits et a également un effet bénéfique sur le sol en favorisant l'activité microbienne, l'humification et la minéralisation. Une carence en calcium peut entraîner une mauvaise conservation des fruits.
- Magnésium (Mg) : Il renforce la couleur du feuillage et des fleurs. Des apports importants de potassium doivent être jumelés avec des apports en magnésium, sinon il y a risque de carence.
- Soufre (S) : Il a un effet antifongique et acidifiant dans le sol. Les espèces gourmandes en soufre sont les végétaux de la famille des crucifères : choux, radis, navets et les liliacées (ail, oignon, poireau).
L'utilisation d'un engrais vert est également une solution simple et efficace pour entretenir la fertilité de la terre de son potager entre deux cultures.
Le désherbage
Une nouvelle approche du désherbage : il existe de multiples solutions pour ne pas être gêner par les « mauvaises herbes » tout en préservant sa santé et celle de votre environnementVous avez dit « mauvaises herbes ? »
Pratiquement tous nos légumes et nos fruits proviennent de « mauvaises herbes », et une grande partie des médicaments ont leurs origines dans ces plantes sauvages. Dans les temps anciens, les herbes sauvages utilisées pour se soigner étaient appelées « herbes au mal », ce qui a donné naissance au mot « malesherbes », puis mauvaises herbes. En fait, on appelle « mauvaise herbe » une plante qui pousse à un endroit où on ne le souhaite pas ! Il serait plus précis de parler d'« herbes indésirables ».
Avoir une gestion différenciée du jardin
Le
désherbage est souvent un souci et une corvée, voici quelques conseils
pour avoir un jardin « propre » sans y passer des heures de travail.
L'organisation de son jardin, la taille des massifs de fleurs et du
potager, et le choix des végétaux doivent être réfléchis en fonction du
temps que l'on pourra y consacrer pour les entretenir. La nature a
horreur du vide, toute surface libre sera naturellement colonisée par
les végétaux : charge au jardinier d'orienter ou d'éviter cette
colonisation en occupant le terrain grâce à ses cultures ou avec les
paillis. Mais rien ne l'empêche d'abandonner à Dame Nature quelques
mètres carrés : ils constitueront un refuge pour de nombreux auxiliaires
et donneront une touche originale à son jardin en créant un contraste
avec les espaces entretenus, c'est de « la gestion différenciée ».
Intervenir au bon moment
Ne
vous laissez pas déborder, et dans tous les cas intervenez bien avant
que les herbes indésirables ne montent à graines, car elles ont une
fantastique aptitude à se multiplier.
Les mois critiques sont mars, avril, mai et juin. Les bordures les
massifs de fleurs et les planches de légumes peuvent être protégés des
adventices, par des bordures qui constituent une barrière physique à
leur envahissement (notamment contre les renoncules, rampantes et les
graminées). Des binages réguliers vous éviteront d'être débordé tout en
faisant des économies d'arrosage.
Un binage vaut deux arrosages !
Quelques conseils pour avoir à désherber le moins possible
Au jardin d'ornement
Plantez les vivaces à bonne distance les unes des autres de manière à ce qu'elles occupent toute la surface du massif lorsqu'elles seront bien développées.
Certaines plantes ont la faculté de couvrir très rapidement le sol
Voici quelques exemples : les capucines, la corbeille d'or, les bambous
de petites tailles, les bergénias, les berberis, le buisson ardent, de
nombreux conifères nains comme les juniperus rampants, les campanules,
les céanothes, le cornouiller, les cotonéasters rampants, les géraniums
vivaces, le lierre, la marjolaine rampante, le millepertuis, la petite
pervenche, les potentilles blanches, les rosiers couvre-sol, le romarin
rampant, la ronce d'ornement, les saxifrages, les sédums, le thym, la
valériane...
Au jardin potager
Les cultures associées contribuent à couvrir le sol pratiquement en totalité entre les rangs de légumes : les adventices ne peuvent donc pas s'implanter.
Les légumes à développement rapide permettent d'occuper le terrain libre entre les rangs d'une culture dont le développement est moins rapide, comme par exemple les radis le long des carottes ou des pois ou encore au pied des tomates.
Les engrais verts
Outre les multiples avantages qu'ils apportent au jardin potager, ils évitent que les « mauvaises herbes » ne colonisent la place laissée libre entre deux cultures.
Les cultures nettoyantes ont pour effet de limiter les « mauvaises herbes » en raison de leur pouvoir couvrant et concurrentiel et/ ou du fait des pratiques culturales qu'elles demandent.
Voici quelques exemples : la phacélie et le sarrasin sont deux engrais verts qui ont un effet nettoyant sur les terres envahies par le chiendent et d'autres « mauvaises herbes » Le buttage pour les pommes de terre ou le sarclage pour les betteraves ou les choux.
Le pralinage, un geste simple gagnant
Une reprise garantie pour vos plantations avec le pralinage. La plantation est une étape importante et délicate qui constitue un stress pour la plante, il faut donc y consacrer toute son attention, elle déterminera sa croissance dans les mois et les années qui suivront.C'est quoi le pralinage ?
Cette opération consiste à plonger tout le système racinaire d'une plante avant sa plantation dans une boue épaisse constituée par le pralin dilué préalablement dans de l'eau.
Traditionnellement, le pralin était fabriqué avec de la bouse de vache, de l'argile et de l'eau. Aujourd'hui, on trouve du pralin dans le commerce prêt à l'emploi, il suffit d'ajouter de l'eau de manière à obtenir la consistance d'une pâte à crêpes.
Pourquoi praliner ?
Cet enrobage a pour but d'assurer une bonne reprise des arbres et arbustes après leur plantation, notamment en cas de plantation tardive.
Le pralinage n'est pas destiné exclusivement aux végétaux vendus racines nues, il est également recommandé pour les végétaux achetés en container.
Le pralinage des racines constitue une sorte d'enrobage qui facilitera leur croissance en permettant un contact homogène avec la terre et évitant ainsi tout risque de dessèchement.
Les experts Solabiol
Comment praliner ?
Au moment de les planter les végétaux, il faut déployer leur appareil racinaire pour que très vite il colonise la terre dans laquelle ils se trouvent.
Ne pas oublier de couper les racines un peu abimées avec un sécateur bien aiguisé pour faire une coupe propre d'où naitront de nouvelles racines.
Pour favoriser l'enracinement et la reprise, il est conseillé d'ajouter au trou de plantation du fertilisant et un stimulateur de croissance racinaire.
Le bouturage
C'est quoi le bouturage?
Le bouturage est un mode de multiplications végétatives. Les végétaux, contrairement aux animaux peuvent se diviser et donner des sujets strictement identiques ; la plante est un organisme vivant divisible ! Il consiste à obtenir une nouvelle plante à partir d'un fragment d'une plante "mère".
Cette multiplication peut se faire sur un certain nombre de végétaux (arbustes, fleurs, plantes en pots etc...).
Il existe plusieurs types de bouture (feuilles, racines ... ). La bouture de tige est la méthode la plus facile à réaliser. Il est possible d'effectuer des boutures dites "de bois tendre"( au printemps ) , de "bois vert" (fin de printemps , début d'été), semi-ligneuses/semi- aoûtées ( en fin d'été ) ou ligneuses /aoûtées, à réaliser à l'automne. Les boutures de bois tendre ont un potentiel d'émission de racines très élevé mais , ayant peu de réserve et se déshydratant très vites , elles sont plus délicates à réaliser ; à l'inverse, les boutures de tiges de bois aoûté sont plus résistantes mais présentent moins d'aptitude à émettre des racines.
Les étapes du bouturage de la tige :
- Prélever des rameaux de la plante, environ 15 cm en coupant sous un bourgeon ou sous une feuille.
- Effeuiller à la base et conserver les feuilles les plus hautes sur la moitié de la tige ; elles serviront à capter l'énergie lumineuse en attendant que les nouvelles racines se développent.
- Plonger quelques minutes les boutures dans un récipient rempli d'eau à laquelle vous avez ajouté un stimulateur de racine.
- Planterensuite les boutures jusqu'à la moitié de la longueur dans un terreau spécial semis bouturage bien drainé ( astuce : utiliser un crayon pour créer le trou). Faites en sorte que les feuilles de chacune des boutures ne se touchent pas.
- Tasser et arroser.
- Placer les boutures dans un endroit modérément éclairé et en ambiance humide.
Dans des conditions idéales et selon la plante, l'enracinement peut prendre une dizaine de jours.
Quelques conseils pour bien réussir le bouturage :
- Nettoyer les outils : pour prélever des boutures, utilisez un sécateur affûté, nettoyé au préalable avec de l'alcool à 70°pour éviter des contaminations de maladies.
- Utiliser un support de culture bien drainé.
- Réaliser au moins une dizaine de boutures pour une même plante afin de multiplier les chances de réussite !
- Rempoter au bon moment : les boutures sont bonnes à rempoter lorsque des radicelles se sont bien formées.
Le compostage
Le compostage, une solution écologique et économique pour recycler vos déchets !Qu'est-ce que le compostage ?
Plus du 1/3 de nos déchets domestiques, y compris ceux du jardin sont compostables et donc transformables en un excellent fertilisant, pourquoi donc ne pas les valoriser dans son jardin?
Qu'est-ce que le compostage ?
Ce procédé naturel transforme la matière organique en un produit ressemblant à de la terre appelé, compost, qui ensuite dans la terre deviendra de l'humus. Ce procédé est issu de la fermentation de déchets biodégradables au contact de micro-organismes (bactéries et champignons) et d'oxygène.
Les bactéries et champignons ont besoin d'être en contact étroit à la fois avec des déchets secs riches en carbone : C et d'autres déchets humides riches en azote : N, le tout dans une ambiance aérée et à température de relativement élevée 30 à 60 ° C.
La proportion des matières à composter riches en carbone par rapport à celles riches en azote sera déterminante pour la qualité et la rapidité avec laquelle vous fabriquerez votre compost Lien avec l'autre article.
La matière organique une fois décomposée, est transformée en éléments simples, assimilables par les végétaux, continuera de se transformer dans le sol pour donner de l'humus. Ce dernier joue un rôle capital dans la fertilité, le compostage occupe ainsi une place primordiale dans le jardin naturel.
Qu'est ce qui peut être composté ?
Toutes les matières organiques peuvent être compostées :
- Feuilles, tonte de gazon sec, végétaux non atteints par des maladies, mauvaises herbes (sans graines mûres), vieux terreau, tiges molles de végétaux, tiges dures préalablement broyées,
- Résidus de fruits ou de légumes,
- Coquilles d'œufs (écrasées),
- Sachets de thé et marc de café (avec filtres),
- Papier déchiqueté et carton non imprimé...
Qu'est ce qui ne doit pas être composté ?
- Les déchets pollués,
- Les plantes malades, les "mauvaises herbes" quand elles sont montées en graines,
- les déchets de taille de thuyas ou de cyprès (ou alors en faible proportion),
- les copeaux de bois traités chimiquement,
- les papiers et cartons imprimés (sauf si les encres le permettent),
- les produits gras,
- les restes de viande, de poisson, de fromage,
- les coquilles de noix et de noisettes, les noyaux,
- les déjections humaines,
- le plastique, le métal, le verre
Où installer son compost ou aire de compostage ?
Installer le compost dans un endroit ombragé dans les régions chaudes et peu exposé aux vents dominants, à plat à même le sol (pour le rendre accessible aux micro-organismes, aux vers de terre et aux insectes) avec une place suffisante autour pour pouvoir stocker des déchets en attente du compostage et aérer facilement le tas.
Les différents types de compost :
Compost en tas, adapté aux grands jardins :
Plus le tas est important, plus forte sera l'élévation en température.
Il devra faire au moins 1 à 2 m3, son sommet sera en pointe dans les
régions pluvieuses, et plat dans les régions sèches, et toujours en
contact direct avec la terre.
Le compost en tas demande moins de surveillance et de travail qu'avec un
silo à compost, mais il mettra plus de temps à donner un compost mûr (8
à 12 mois). Les chiens ou les chats risquent de venir y gratter pour
chercher les déchets de cuisine. Il est quelquefois peu esthétique et
peut gêner vos voisins.
Compost en silos, pour les petits et moyens jardins :
L'idéal est d'avoir deux silos à compostpour en avoir toujours un en
serviceet l'autre en stockage de compost en finde maturation, sachant
qu'un composteursuffit pour un jardin de 300 m².
Il faut choisir les modèles où l'ouverture est la plus grande pour
faciliter le mélange avec une fourche. De nombreux modèles sont proposés
en magasin, il ne faut pas hésiter à choisir un grand volume en
privilégiant les composteurs dont l'ouverture permet facilement d'aérer
et de mélanger les déchets.
Le composteur limite les conséquences
des aléas climatiques, ceci a pour effet d'accélérer le processus de
compostage : 4 à 5 mois, malgré tout c'est au printemps et en été que le
compostage est le plus rapide.
Le peu de lumière, et l'humidité ambiante entretenue dans un silo à
compost sont favorables aux micro-organismes et aux vers rouges.
Les 10 règles d'or pour réussir son compost
Règle 1 : utiliser des déchets d'origines différentes bien mélangés entre eux
- Mélanger régulièrement ces déchets et favoriser ainsi le processus afin d'obtenir une meilleure transformation des différents déchets en compost.
- Au démarrage d'un compost, l'astuce est d'apporter une base de compost mûr qui servira de levain.
Règle 2 : broyer tous les déchets ligneux avant incorporation dans le compost
- Penser à bien broyer vos branches d'arbres et d'arbustes et à fragmenter les tiges de végétaux au sécateur ou à la main. Cela facilite l'attaque des organismes en augmentant la surface de contact des déchets, améliore le mélange de votre compost et accélère le processus de compostage. Comme pour nous, pour bien digérer les aliments, il faut bien les mastiquer !
Règle 3 : aérer régulièrement le tas de compost
- Le premier retournement de votre compost doit avoir lieu entre 2 et 4 semaines après la création du tas. Cette opération empêche ainsi la baisse de la température et favorise l'activité des bactéries thermophiles et leur apporte l'oxygène dont elles ont besoin pour travailler. Elle doit être renouvelée toutes les 3 à 4 semaines ensuite.
- Si votre tas dégage une forte d'odeur d'ammoniaque, cela traduit un manque d'oxygène et le pourrissement des déchets. Incorporer des branchages broyés au compost afin de rebooster l'apport en oxygène.
- Enfin, l'aération permet d'obtenir un mélange homogène favorisant un contact étroit des différents déchets avec des rôles complémentaires dans la transformation en compost.
- Les riches en carbone : les bruns, et les secs : les verts les humides
- Les riches en azote, les verts et les bruns, les secs et les humides
- Pour favoriser l'aération du compost, l'astuce consiste à créer une cheminée à l'aide d'un tube en PVC perforé placé verticalement au centre du tas.
Règle 4 : avoir un taux d'humidité approprié
Un tas de compost trop sec entraine la disparition des bactéries ou leur inactivité dans le processus. Seuls les champignons seront alors actifs. Cela se traduit par l'apparition de filaments mycéliens blancs.
Un tas de compost trop humide réduit la place de l'oxygène et entraine le pourrissement et l'émanation d'une forte odeur d'ammoniaque. Idéalement, lorsque vous serrez dans votre main le composte en phase de maturation , il ne doit pas s'écouler d'eau , mais vous devez sentir l'humidité.
- Pour permettre la bonne régulation de ce taux d'humidité (entre 40% et 60%) et palier aux aléas climatiques, recouvrez le compost d'une bâche poreuse laissant passer partiellement la pluie et l'air.
- Si votre compost est trop humide, incorporez des déchets secs riches en carbone C.
Règle 5 : enrichir et entretenir votre compost
Voici les différentes solutions :
- Des activateurs biologiques, riches en éléments nutritifs et micro-organismes.
- De l'amendement calcaire ou magnésien (dolomie) qui est un véritable apport en oligo-éléments et a la vertu de neutraliser les mauvaises odeurs éventuelles.
- De l'argile qui favorise la formation du complexe argilo-humique pour les sols sableux.
- Du purin d'ortie ou de consoude dilué à 10% si vos déchets sont riches en carbone et sec.
- Des cendres de bois qui sont riches en phosphore et en potasse.
- Du phosphate naturel minéral
- De l'azote organique d'origine animale (sang, corne torréfiée ou broyée) afin de relancer la fermentation et remonter la température et ainsi tuer les parasites et champignons phytopathogènes ainsi que les graines de mauvaises herbes.
Règle 6 : prévoir si nécessaire un tas de pré compostage
En cas d'un gros apport de déchets, prévoyez une aire de stockage, de broyage et de mélange.
- Recouvrir de paille, de terre ou d'une bâche poreuse la partie centrale du tas. Cela afin de permettre à l'air et l'eau de passer. A retirer lors du retournement du tas.
- Plus le tas est volumineux, meilleure sera la montée en température et donc la rapidité de compostage et l'hygiénisation (destruction des germes de maladies et des graines de « mauvaises herbes »).
Règle 7 : tamiser le compost
Tous les déchets ne seront pas entièrement transformés lors d'un premier compost. Il suffira de les tamiser et de les réincorporer dans le prochain tas de compost.
Règle 8 : comment déterminer que le compost est mûr ?
La
transformation du compost prend entre 5 à 12 mois, suivant la période
et les matériaux à composter. Le tas initial aura diminué des deux tiers
environ et sera concentré en éléments minéraux nutritifs.
Les indices pour savoir si votre compost est mûr :
- Le compost reste à température ambiante et donc ne monte plus en température.
- Des petits vers rouges sont de plus en plus nombreux et seront remplacés par des lombrics une fois le compost complètement mûr.
- Il n'est plus possible de reconnaître l'origine des différents matériaux et déchets initiaux ; ils sont devenus friables, de couleur brun foncé, de consistance grumeleuse avec une odeur agréable de terre forestière, d'humus.
Règle 9 : comment s'utilise le compost ?
Plusieurs utilisations possibles :
- Plantes de massifs et bordures : répandez en grosses poignées au pied puis incorporez superficiellement par griffage.
- Plantes en pots : remplacez le substrat de surface par votre compost.
- Arbustes, arbres fruitiers, vivaces, rosiers : étalez tel un paillage sur la terre binée et désherbée préalablement.
- Légumes du potager : répandez en grosses poignées au pied puis incorporez superficiellement par griffage ou incorporez à la terre avant les plantations.
- Sols pauvres : répandez le compost à raison de 10 à 20 litres par m² et incorporez-le à la terre.
- Gazon : scarifiez le sol puis répandez le compost sur le gazon.
Règle 10 : les bons outils et matériel
- Fourche pour retourner et aérer
- Un ou deux silos
- Bâche à œilletons
- Thermomètre de couche
- Brouette
- Broyeur
- Tube en PVC perforé servant de cheminée au centre du tas
- Arrosoir
- Récipient pour collecter les déchets de cuisine
- Tamis